• 5150, rue des ormes - P.Senecal

     


    Il s'appelle Yannick Bérubé, il a vingt-trois ans, il est séquestré au 5150, rue des Ormes, dans la ville de Montcharles, et c'est pourquoi il a décidé d'écrire son histoire. 

    Or, si son récit débute par une banale chute à bicyclette, la suite bascule rapidement dans l'horreur, car la famille qui le retient prisonnier est loin d'être normale : Jacques Beaulieu, le père, est un psychopathe qui ne jure que par le jeu d'échecs et qui se prend pour le dernier des Justes ; Michelle, l'adolescente, semble encore plus dangereuse que son père ; Maude, l'épouse et la mère, est obsédée par le Seigneur et elle obéit aveuglément à son mari. Quant à la petite Anne, elle est muette et ses grands yeux immobiles ressemblent à des puits de néant... 

    Pour Yannick Bérubé, l'enjeu est simple : il doit s'évader à tout prix de cette maison de fous, sinon il va y laisser sa peau... ou sa raison !

     

    Les chroniques de Wôrjan _ M.B. Intem

     

    ENORME COUP DE COEUR !

    Patrick Sénécal est un auteur québécois assez peu connu en France. C'est une correspondante qui m'a fait découvrir ce livre, et quel bonheur ! J'ai pu lire que certains l'appelait le Stephen King quebecois, et il est vrai que dans ce roman j'ai trouvé quelques similitudes avec le roman "Misery" de S.King, roman que j'avais adoré entre parenthèses.

     

    Ce roman d'horreur l'est à la fois grâce à des scènes assez gores mais aussi à son côté psychologique. Ce livre fait peur: la séquestration laisse des séquelles, la peur nous fait avoir d'étranges réactions et les idéaux sont très dangereux si on ne relativise pas. Voilà les sujets abordés par l'auteur dans ce récit, de quoi réfléchir pas mal de temps après la fin de sa lecture.

    Le personnage principal, Yannick Bérubé, raconte son histoire sur du papier. Ecrire lui fait du bien et le lecteur à l'occasion de lire ce pseudo-journal. Mais entre plusieurs scènes, il arrive aussi que le lecteur puisse lire ce qui se passe à l'exterieur ainsi que le point de vue d'un autre personnage. Ces différents styles de narration rendent la lecture plus dynamique et l'histoire plus réaliste.

    Quant à la fin, mais quelle fin ! Impossible de fermer le livre pendant le dernier tiers du récit. Il se passe tellement d'évènements, le coeur du lecteur palpite à l'idée des différentes issues plausibles et au final l'auteur nous laisse une ouverture: bien que la fin soit orientée par l'auteur, le lecteur peut imaginer la suite comme bon lui semble, et comme ça lui semblerait possible.

     

    Un excellent roman qui a d'ailleurs été adapté en film en 2009. Il me tarde de lire d'autres romans de cet auteur !

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 24 Février 2013 à 17:14

    Livre trés étrange, en effet. Mais j'ai bien aimé aussi

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